Longtemps cantonnés aux « métiers verts » en lien direct avec l’environnement face à l’urgence climatique, les métiers du secteur de la transition écologique sont aujourd’hui omniprésents. Il ne fait plus aucun doute que tous les secteurs économiques sont impactés et ont une responsabilité dans la consommation des ressources et la préservation de l’environnement. Déjà en plein essor, les métiers de la transition écologique devraient connaître un coup d’accélérateur avec le plan de relance du Gouvernement qui leur dédie 30 milliards d’euros, en particulier dans le domaine des transports et du bâtiment. Mais l’industrie, l’énergie, l’agriculture et même la finance devraient en bénéficier. Les opportunités d’évolution ou de reconversion professionnelle sont donc nombreuses dans ce domaine utile faisant directement écho aux enjeux d’aujourd’hui.
Si les métiers de la transition écologiques ont certaines caractéristiques communes (la notion d’écoconception, l’analyse de cycle de vie, etc.), ils ne s’apparentent pas un secteur d’activités à part entière. Dans son classement, l’INSEE détaille cependant :
Les termes de « métiers verts » et « métiers verdissants » étaient encore utilisés il y a quelques années pour qualifier les métiers de l’économie verte. Cette distinction subsiste encore même si elle traduit moins l’idée que chaque métier, chaque personne avec ses compétences propres peut s’inscrire dans la transition écologique.
Pour aller plus loin, c’est ici.
Face au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles, chaque secteur de l’économie doit trouver des solutions pour limiter son impact. De nouveaux métiers spécialisés se créent à l’image des « energy managers » en charge de l’optimisation des consommations d’énergie d’un bâtiment. À terme, tous les métiers vont évoluer avec l’apparition de nouvelles façons de produire (écoconception), de consommer (éco-gestes) et de travailler.
Le secteur du BTP est responsable de près de 42% des consommations d’énergie en France. Le domaine de la rénovation énergétique est en plein essor, boosté par les mesures d’aides gouvernementales. La filière énergétique, très concernée par la décarbonation peine à recruter. 30% des métiers sont en tension, selon Aurélie Picart, Déléguée Générale du CSF – Nouveaux Systèmes Energétiques.
Plus largement, la transition écologique est au cœur du plan de relance de l’économie. Sur les 100 milliards d’euros, 30 milliards lui sont destinés en particulier en ce qui concerne la rénovation énergétique, l’hydrogène vert, la décarbonation de l’industrie et les technologiques vertes comme le recyclage.
Pour beaucoup, s’orienter vers un métier de la transition écologique est une façon de donner plus de sens à son travail et de se sentir acteur de la lutte contre le changement climatique. Cela permet aussi une reconversion douce, en ajoutant une « corde verte » à son arc sans changer de secteur d’activité. Par exemple, travailler dans le secteur de la finance verte plutôt que de la finance généraliste ou encore travailler dans les énergies renouvelables plutôt que dans les énergies fossiles.
Enfin, de façon plus pragmatique, les opportunités professionnelles y sont nombreuses et diversifiées, portées par un mouvement général de décarbonation de l’économie.
1
Efficacité énergétique
2
Énergies renouvelables
3
Économie circulaire
FAUX
Ils ne représenteraient que 5% des métiers de la transition écologique. Tous les secteurs sont concernés. Si le bâtiment est un secteur prioritaire car responsable de plus 42,5% de la consommation d’énergie française, tous les métiers peuvent accompagner la transition écologique : industrie agroalimentaire, tourisme, design, éducation... même la finance peut être verte !
VRAI et FAUX
Tout dépend du domaine d’activité. S’il on s’en tient aux statistiques, 45 % des 142 000 personnes exerçant un métier vert sont non diplômées ou diplômées de niveau CAP-BEP. A l’opposé, dans la protection de l’environnement, près de deux tiers des professionnels disposent d’un diplôme de niveau BAC+2 ou plus. S’il n’existe pas de données précises pour les 4 millions de personnes travaillant dans des métiers en lien avec l’environnement, il est à parier que le chiffre se rapproche plus de la moyenne nationale des 38%.
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