Quel est le profil de la région normande et de son économie ? Quelles sont les filières qui recrutent le plus aujourd’hui ? Quelles perspectives pour l’avenir en Normandie ? Mon CEP (Conseil en évolution professionnelle) dresse un panorama régional et vous donne quelques conseils pour saisir les opportunités de ce territoire.
Sur le plan de l’emploi, la région normande fait mieux que la moyenne nationale puisque son taux de chômage s’élève à 7,0 % au premier trimestre 2024, contre 7,5 % au niveau national selon l’INSEE. La Normandie compte 3,3 millions d’habitants au total, pour près d’1,5 million d’actifs. Parmi eux, l’INSEE dénombrait en 2023 1,2 million de salariés, exerçant majoritairement dans les services marchands. En 2020, la région comptait plus de 230 000 entreprises, dont 95 % avaient moins de 10 salariés.
Au niveau des secteurs de l’économie normande, l’agriculture occupe une place importante. La région est réputée en particulier pour sa production laitière et ses fromages, ainsi que pour ses pommes qui sont notamment transformées pour faire du cidre. La Normandie est ainsi l’une des premières régions agricoles de France, et l’agroalimentaire y représente environ 38 000 emplois.
L’industrie est un autre pilier de l’économie régionale, qui compte pour 16 % des emplois régionaux, contre 12 % au niveau national. Parmi les secteurs clés, celui de l’énergie : la Normandie compte de nombreuses centrales nucléaires (la région produit près de 40 % de l’électricité nucléaire française) et d’importants sites d’énergie renouvelable comme le parc éolien offshore de Fécamp. A cela s’ajoutent la filière automobile, les produits pharmaceutiques ou encore l’aéronautique.
Enfin, l’imposante façade maritime de la région contribue également à son économie par le biais des ports à l’activité très développée, en particulier celui du Havre qui est le deuxième port de France pour le trafic de conteneurs. Les sites touristiques situés en bord de mer comme le Mont-Saint-Michel, les falaises d’Etretat ou les plages du Débarquement contribuent eux aussi à l’attrait de la région, qui compte près de 50 000 emplois directs et indirects liés au tourisme.
Dans les faits, la grande majorité des offres d’emploi recensées dans la région par France Travail (ex-Pôle Emploi) au 4etrimestre 2023 concernait les services (84 %), loin devant l’industrie (6 %) à égalité avec le commerce (6 %), la construction (3 %) ou l’agriculture (1 %).
Sur le podium des secteurs qui ont réalisé le plus d’embauches effectives sur le dernier trimestre 2023, on retrouve dans l’ordre :
· La santé humaine et l’action sociale, avec 76 680 embauches
· L’hébergement et la restauration, avec 35 650 embauches
· Les activités de services administratifs et de soutien, avec 33 890 embauches
Au total, parmi les 6,9 millions d’embauches réalisées dans toute la France sur le trimestre, 259 920 ont eu lieu dans la région. Cette dernière cumule 512 280 offres diffusées sur francetravail.fr en 2023, dont 45 % en CDI sur le dernier trimestre.
Si l’on approche la question sous l’angle des métiers, ce sont les profils de serveurs et d’employés de la restauration qui sont les plus recherchés dans la région avec respectivement 5 760 et 4 750 projets d’embauche recensés pour 2024 par France Travail. Toutefois, la grande majorité sont des emplois saisonniers.
Si l’on s’intéresse aux emplois pérennes, le quinté de tête parmi les 92 200 projets d’embauche recensés pour 2024 au niveau régional change. Il concerne, dans l’ordre :
· Les aides à domicile et auxiliaires de vie (3 700 projets)
· Les agents d’entretien de locaux (2 790 projets)
· Les aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration (2 580 projets)
· Les aides-soignants (2 200 projets)
· Les serveurs de cafés restaurants (1 790 projets)
Les données de l’URSSAF montrent que les revenus du travail sont en moyenne moins élevés pour les salariés de Normandie que pour le reste du pays : ces derniers touchaient en moyenne 2 625 € brut mensuels au premier trimestre 2024, contre 2 971 € au niveau national.
Si vous êtes en recherche d’emploi ou que vous pensez à évoluer professionnellement, commencez par étudier les chiffres évoqués ci-dessus pour voir quels sont les secteurs porteurs en Normandie. Prenez également en compte les spécificités de votre région qui ne devraient pas changer sur le long terme, à savoir un territoire avec une forte présence de l’agriculture, de l’industrie (énergie, logistique portuaire…) ainsi qu’une importante activité touristique.
A moins que vous ne cherchiez un emploi saisonnier, essayez aussi de vous projeter dans l’avenir. Pensez pour cela à des filières qui vont continuer de se développer, en Normandie comme ailleurs : c’est par exemple le cas de tous les métiers liés à la transition écologique, qu’il s’agisse de la construction (pour la rénovation énergétique), de l’essor des énergies renouvelables ou encore de l’agroécologie.
Regardez également ce qu’il se passe au niveau infrarégional, dans les différents départements. Les deux principaux bassins d’emploi se situent autour des villes de Rouen et de Caen, avec respectivement 160 000 et 130 000 emplois très diversifiés. D’autres bassins comme celui du Havre sont plus spécialisés autour des activités portuaires et du transport maritime, quand une ville comme Cherbourg compte sur son important centre de construction navale. À elles seules, ces 4 villes et leurs alentours concentrent 49 % des emplois de la région.
Les zones de Honfleur et Granville ont de leur côté une forte orientation touristique. Celles de Coutances, Avranches, Vire Normandie, et Argentan sont davantage axées sur l’agriculture, celles de Flers, l’Aigle, Dieppe-Caux sur le secteur maritime et la Vallée de la Bresle-Vimeu sur l’industrie. Les autres zones se concentrent essentiellement sur de l’économie résidentielle ou diversifiée.
Enfin n'hésitez pas à vous faire accompagner dans votre réflexion : c’est ce que vous propose un service public gratuit comme Mon CEP. Nos conseillers sont là pour vous aider à structurer votre projet professionnel, puis à définir un plan d’actions (formation, financement…) pour le mener à bien avec vous.
D’après l’enquête Besoins en main d’œuvre 2024 de France Travail, 61,4 % des recrutements prévus pour 2024 sont jugés difficiles par les entreprises normandes, contre 57,4 % en moyenne nationale.
Dans le détail, c’est dans le secteur de la construction que les difficultés restent les plus concentrées : 8 440 projets sont jugés difficiles, soit 79 % du total. C’est vrai en particulier pour les plombiers chauffagistes, avec 89 % d’embauches perçues comme difficiles, soit plus de 1 000 postes.
Toutefois en valeur absolue, c’est dans le secteur des services aux particuliers que le plus grand nombre de projets de recrutement jugés difficiles est recensé avec 32 970 postes concernés, soit 60 % du total. C’est en particulier le cas pour les aides à domicile et les auxiliaires de vie, avec 92 % de projets difficiles pour ce dernier métier. Le vieillissement de la population conduit à des créations nettes de postes dans le secteur du soin.
Parallèlement, d’autres métiers comme les enseignants ou les conducteurs de véhicules enregistrent également de forts besoins de recrutement. Ils sont toutefois liés exclusivement à un grand nombre de départs en retraite, qu’il faut remplacer.
D’après l’enquête « Les métiers en 2030 » réalisée par le ministère du Travail, l’emploi est stable à horizon 2030 (tandis qu’il croît de 4 % dans le reste du territoire). Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles en Normandie d’ici 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement :
· agents d’entretien ;
· ouvriers qualifiés de la manutention ;
· aides à domicile ;
· conducteurs de véhicules ;
· assistants maternels.
D’autres métiers plus spécifiques aux secteurs phares de l’économie régionale et qui sont déjà en tension forte aujourd’hui pourraient le rester à l’avenir, en particulier :
· les techniciens et agents des industries de process ;
· les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons ;
· les ouvriers qualifiés des industries de process ;
· les ouvriers peu qualifiés de la mécanique.
Enfin, des secteurs comme l’agriculture ou l’industrie vont devoir se transformer en profondeur pour relever le défi de la transition écologique, avec à la clé des opportunités d’emploi.
Il existe différents dispositifs et aides au niveau de la Région Normandie pour vous permettre de réaliser un bilan individualisé et de financer une formation.
Parmi les dispositifs publics d’accompagnement, vous pouvez également faire appel à Mon CEP pour y voir plus clair. N’hésitez pas à nous contacter directement : nos conseillers en évolution professionnelle prendront le temps de faire le point avec vous sur votre projet, vos motivations, vos impératifs… Ils vous aideront ensuite à bâtir votre plan d’action, à choisir vos formations, et à solliciter les financements auxquels vous avez droit. Il s’agit d’un service gratuit, alors n’hésitez pas : prenez rendez-vous dès à présent !
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